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ven. 29 mars 2013

20 h 30


LES SÉANCES PHANTOM À KHIASMA


Projection

Carte blanche à l'Abominable



Séance dédiée aux travaux sur pellicule (16mm) d’Olivier Fouchard et Mahine Rouhi.

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« Grands archéologues des temps, visionnaires de la lumière qui en serait le souffle, alchimistes, faisant lever en des mémoires lointaines, les troublantes traces d’une antécédence de l’image … »

———————————–
Projections des films en deux parties :
Tahousse, 30 mins, O. Fouchard et M. Rouhi
PTKHO, 7 mins, M. Rouhi
Fantômes, 15 mins, O. Fouchard
Encres, 9 mins, O. Fouchard
Sol, 10 mins, O. Fouchard
Tamis, 10 mins, M. Rouhi
———————————–

“La liberté de nos regards est dans nos mains”
M.J. Mondzain

TAHOUSSE d’Olivier Fouchard et Mahine Rouhi est un film
magnifique
et nécessaire.
C’est une histoire de paysage , et l’inverse aussi pourtant.
C’est dans les Alpes ,   au Kurdistan ou en Tchétchénie   ,
aussi , peut-être en filigrane ..
tout commence par un arbre bleu
– noir –
puis , des nuages raclent la terre d’une
vallée perdue – des nuages en tourbillon,
à la vitesse de la terreur
– noir –
un nuage cobalt et sale vient ronger le ciel
– noir –
des images chaotiques d’une terre en cataclysme
des images revenues des volcans d’outre-guerre.
Grain fourmillant de la plaine grise , grège.
Une silhouette minuscule marche sur la terre.
Une voix comme d’enfant invoque… “ cette
terre qui ne cesse jamais de guerre…”
-silence-
..Des guitares de Jimi Hendrix mort …
– noir –
.. des diamants de cailloux tombés .. (Stalker ?)
– noir –
Rouge-rumeur . Un arbre rouge surgi de volcan
d’avant
une femme passe –
– noir –
Le cinématographe travaillé à son corps même .
Et , la main à l’image , pour extraire  du plus profond de
l’émulsion ,
arracher de la noirceur du support , des images de feux
splendides et
mortels.
“..car maintenant je descends en mon coeur comme dans
le fond d’une mine -”
passe l’ombre radicale de  Kleist –
lumières et couleurs travaillées à corps et à coeur – images
revenues
de temps très anciens ou très présents, archaïques et si
contemporaines ..
il y a des lueurs atomiques , un arbre rouge sang , des terres
imprégnées
de guerre
“..les avions sont en haut du ciel ..”
dit la voix comme d’enfant
Des images brutales, rugueuses, crues, portant haut un lyrisme
abrupt -premier- au plus loin des raffinements vulgaires de
formalismes virtuels
cependant ,
montées impeccablement en fragments secs, précis et comptés,
cernés de ténèbres
en une construction sculpturale au cordeau.
L’ombre de Kleist passe encore-
Des images brutales , rugueuses et crues portant haut l’outil
qui les créent , l’outil qui prolonge cette main que l’on
voudrait bien nous couper, les
gestes de les faire ces images  là , apparus , visibles :
enrouler sur la
spire , développer , faire chauffer les bains , les sels
dissous ,
sécher, tirer .. un travail de prolétaire .
..Quelques coins bleutés  de rivières cachées,
de fleurs abreuvées ,
l’apaisement froid d’une eau qui va ..
– noir –
forêt à flanc de montagne – vert –
une minuscule silhouette entre dans le champ ,
et gravit la pente – elle disparaît dans la forêt –
à la fin du film , une vallée , la vallée
telle quelle – verte – vers Grenoble sans doute –
la terre aurait parlé …
– noir –
et puis encore , à l’autre bout du monde ,
un homme laboure avec son boeuf, on voit
successivement passer
leurs pieds , si légers , si lents .
Ils effleurent tout doucement la terre vive …

Et toujours ce rythme impeccable – ces temps de séquences
inexorables –
cernées de noir , toujours –

Ce film renoue avec des chemins de cinématographie
originelle  , et en ouvre d’autres . C’est cela son génie.
Le travail de film actuel touchant au support , procède d’une
discursivité du collage ,
ou d’une picturalité abstraite , calquées sur des démarches
plasticiennes convenues.
Tahousse  ouvre ses chemins à revers :
il coupe à travers bois , à travers champs , sans se
préoccuper des bonnes manières.
Ses images figuratives à la physique et aux matérialités
chimiques signifiantes brusques et sauvages , leur composition
en fragments aux temporalités sans
pathos : le temps de la matière travaillée ,
leur montage sans aucune virtuosité , mènent au plus juste ce
que le cinématographe , cette invention si jeune , est d’art de l’empreinte , de la lumière et du récit.
Les cinéastes ouvrent le document, et fouillent sa matière
pour en extraire la mémoire vive inscrite dans ses strates les
plus profondes
le document comme gisement , et le gisement comme récit.

Martine Rousset   2004

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Khiasma est membre du réseau TRAM et partenaire de Paris-Art.

septembre 2018


Édito :


Lire

21.06.2016

«Tentative d'évasion» by Vincent Chevillon on the massif du Sancy

As part of the Horizons programme, Vincent Chevillon’s monumental work Tentative d’évasion is installed until late September on the massif du Sancy, in Auvergne (http://www.horizons-sancy.com/).

11.04.2016

« De commencements en commencements » reçoit l'aide du film court de la Seine-Saint-Denis

Le film de Simon Quéheillard, De commencements en commencements, vient de recevoir l’aide au film court du département de la Seine-Saint-Denis. Après une belle post-production, une avant-première de cet hommage au burlesque arrivera très bientôt sur les écrans lilasiens !

28.03.2016

Alice Diop's "Vers la tendresse" wins Creteil women's film festival award

Developed during an artist’s residency at Khiasma, Alice Diop’s film Vers la tendresse won two prizes at the Créteil Festival du film de femmes. Congratulations !

17.03.2014

Lettre au Maire de Grigny

« L’ambassade du PEROU à Ris-Orangis est un repère – un espace visible – et un observatoire – un lieu qui regarde -. Décrire ce qui a lieu dans un bidonville situé sur le territoire européen, telle est l’ambition de ce blog. Exactement, il s’agit de décrire l’humanité qui a lieu, l’humanité qui fait lieu » (décembre 2012). Le 3 avril 2013, tout a été détruit, sauf l’essentiel. A Grigny, où vivent aujourd’hui les familles, nous continuons d’œuvrer pour que l’on construise enfin.

Découvrez ici, la dernière lettre de Sébastien Thiéry, coordinateur du PEROU, au Maire de Grigny. Une invitation au dialogue sur le devenir des familles de Roms présentes dans le bidonville.

19.12.2013

Butler & Mirza shorlisted for Art Mundi 6 prize !

Félicitations à Butler&Mirza pour leur pré-sélection pour le prix Art Mundi 6. On leur souhaite de tout cœur de le remporter pour mener à bien tous leurs projets et nous surprendre encore.
Rapellons que le duo d’artiste avait exposé leur oeuvre Hold Your Ground à Khiasma, dans le cadre de notre exposition de rentrée, Rendez-vous : sortie de mon corps.
Plus d’informations ici !

28.11.2013

Notre cycle POSSESSIONS s'installe sur le blog du Monde

En place depuis le 12 novembre 2013, notre cycle Possessions a fait parler de lui dans les pages du blog du Monde. Sous la plume d’Isabelle Regnier, découvrez, ou redécouvrez l’identité de cet évènement qui déplace le genre documentaire, entre projections et performances.

Pour découvrir l’article, c’est ici
Et pour suivre le déroulement de notre programmation jusqu’au 12 décembre, c’est là !

 

28.11.2013

Mathieu K. Abonnenc à Beaubourg

« An Italian Film (Africa Addio) » de Mathieu K Abonnenc sera projeté demain au Centre Pompidou dans le cadre d’une séance du Peuple qui manque. Rappelons que l’artiste présente également sa vidéo dans le cadre de notre exposition « Rendez-vous : sortie de mon corps » et qu’elle reste visible jusqu’au 12 décembre 2013. La caméra Red utilisée pour le tournage confère une qualité exceptionnelle à l’image qui vient renforcer le propos percutant du film. En ce concentrant sur le cuivre, qui fut l’une des causes de la guerre de Sécession au Katanga, et, auparavant, la raison de l’intérêt des Occidentaux pour la R.D.C, l’artiste reconstitue un épisode de l’histoire du capitalisme et de ses mécanismes, montrant les effets de l’industrialisation par des nations européennes sur des pays et des populations colonisés. http://www.lepeuplequimanque.org/thousand/27-11-13

15.11.2013

Nos artistes hors les murs !

Jusqu’au 12 décembre 2013, Khiasma accueille en son sein l’exposition collective « Rendez-vous : sortie de mon corps ». À cette occasion, Hicham Benohoud, photographe, expose « Version soft » une série de 5 images qui présentent calmement et fermement son malaise face à sa situation, à sa culture, et  à son pays. Mais en parallèle, l’artiste expose également à Casablanca « Ânes situ », une série de photographies qui fait écho au statut de l’homme au Maroc.
À découvrir ici !

05.11.2013

Mon voisin est un artiste

En lieu et place du traditionnel C’est dimanche ! – le cinégoûter organisé à l’Espace Khiasma chaque dernier dimanche du mois – Fantazio se propose de créer un habillage musical interactif à partir d’un montage de films muets.

« On part de rien. Un son arrive : on peut se coincer dedans, se prendre les pieds dedans, mourir dedans tout de suite. Si un deuxième son sur lequel on pourrait se reposer ne surgit pas, tout s’arrête. Plus de transformation possible. L’improvisation ne peut pas vivre sans entraide. En situation de guerre, d’urgence, de panique, soit on reste pétrifié passif, soit on improvise : on prend en main la situation, on se mouille, on laisse de côté à la minute la force rongeante du regard sur soi. »

Dimanche 23 novembre 2013 à 16H00
Espace Khiasma, 15 rue Chassagnole, 93260 Les Lilas

06.08.2013

Le cri de la fougère

Depuis janvier 2013, Hélène Coeur, Célio Paillard et Frédéric Mathevet mènent un atelier sonore dans le quartier des Fougères (Paris 20e), avec une classe de CE2-CM1 de l’école Le Vau. Au cours de cette première année d’ateliers, les participants apprennent à «écouter et jouer leur quartier », faisant travailler leurs oreilles mais aussi leur corps et leur imagination. Une expérience mise en récit par les artistes sous la forme d’un feuilleton dessiné. Découvrez au format pdf :

Episode 1 : Le cri de la Fougère

Episode 2 : Interlude 

Découvrez la présentation de l’atelier sur le site de L’Autre Musique

Un projet soutenu par la Fondation de France.

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