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ven. 7 octobre 2016

19H00


Enquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut) < 2007 - … >


Projection

ALEJANDRA RIERA avec des habitants.e.s de la « zone sensible »

Programme : Events



UNE IMAGE DE PENSÉE COLLECTIVE DU LIEU QUE L’ON HABITE

Initié en 2007 par et avec des habitants.e.s d’un quartier périphérique de la ville de Valence (Drôme), l’essai Enquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut) < 2007 – … > à la date du 24 avril 2012 bouleverse les images récurrentes des quartiers en marge des grandes villes et accueille paroles, photographies, pensées et gestes dans leurs rapports complexes à une écriture collective et à l’histoire. Projection du film Enquête sur le/notre dehors à la date du 24 avril 2012 (1h50, couleur, N/B) suivie d’une rencontre autour d’une soupe conviviale.

en présence d’Alejandra Riera, Hafida Kada, Amel et Mohamed Osman, Rachid et Rachida Zahri,  Pierre Pellet, …), Muriel Combes, Marine Boulay, Lotte Arndt, et Olivier Marboeuf, Simon Quelleihard, Habiba Zerarga, Sébastien Thiery, Laurent Jeanpierre (sous réserve)

Cet évènement est liée à la présentation le 06 octobre (18.30 – 22 h, cinéma 2) au Centre Pompidou, de livre essai : Enquête sur le/notre dehors à la date du 24 avril 2012 et d’une projection du film qui l’accompagne signé « à la date du 15 juillet 2012 » (1h50, couleur, N/B) en présence d’Alejandra Riera, Lotte Arndt, Marine Boulay, Muriel Combes, Valérie Cudel.

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Enquête sur/le notre dehors répond initialement à une commande invitant à outrepasser la stigmatisation d’un quartier, celui de Fontbarlettes dans la périphérie de la ville de Valence, tout en débordant cette initiative. Élaborée dans des constellations dialogiques changeantes, l’enquête s’est poursuivie durant cinq ans. Les deux objets qui en résultent, à savoir un volumineux livre réunissant recherches et paroles et un film homonyme, portent tous les deux une précision de date ; un geste qui assume la forme trouvée à un moment de la recherche, tout en rendant compte de son inachèvement constitutif qui pointe vers une ouverture, vers un hors-cadre, vers le dehors des images.
Initié avec des habitant.e.s de Valence-le-Haut en Région Rhône-Alpes, accompagné par de nombreuses personnes solidaires, la recherche poursuit l’idée de produire une image de pensée collective du lieu que l’on habite. Alors que le livre réserve un chapitre à chaque personne impliquée, transcrit fidèlement les paroles, chapitre les images selon cette structure et ne laisse entrevoir Alejandra Riera que dans les nombreuses et riches « notes de bas de page », dans le film la pensée collective surgit au travers d’un tissage dense des motifs. Ceux-ci apparaissent par le biais des voix et des idées, autant qu’ils les structurent. Ce qui est en jeu est de trouver une forme qui refuse toute fixation de rôle, de représentation dans laquelle les voix particulières ne servent que pour mieux s’insérer dans une typologie. Par delà l’image du premier abord, ce sont les usages et les relations élémentaires qui s’avèrent primordiaux. Le montage les fait résonner sur des multiples niveaux, ramène l’individuel là où il peut faire écho au collectif, mais aussi garder sa particularité, justement car les choix éditoriaux sont forts : les récits sont traduits souvent à la troisième personne et dits par des voix d’emprunts, les personnes deviennent personnages, et les terrains du commun qui surgissent dans le film sont à la fois le produit et la documentation du travail de sa production issus des dialogues.
Constatant que « l’on ne puisse pas commander ce qui manque », Enquête sur le/notre dehors se met à la recherche d’un langage visuel pour créer un espace de conversation qui ne repose ni sur l’assignation d’une identité, ni sur l’autorité d’une architecture. Architecture des grands ensembles d’habitat sociaux qui a été tellement représentée qu’il est difficile d’échapper aux stéréotypes en les montrant. Le film opte au contraire pour le vivant, pour les pratiques, pour les sensibilités des habitant.e.s. Les stratégies visuelles employées subvertissent les confinements et fixations : d’une structure complexe et multiforme, les images errent, refusent d’imposer de nouveau les séparations qui définissent la géographie urbaine de la ville de Valence, construite en trois plateaux sur le Rhône, sans pour autant cesser d’interroger leur violence. Il s’agit dans le travail filmique de déjouer à tout moment la logique du stéréotype, de la représentation attendue pour permettre l’émergence d’une image, d’une parole dialogique, relationnelle, située, ancrée dans les usages et les pratiques.
Dans les mots d’Alejandra Riera, Enquête sur le/notre dehors accueille les « mondes des usages, langues, savoirs, odeurs, théories, angoisses, conspirations, rêves… ce lieu que l’on habite dépasse largement les limitations non seulement de l’architecture des grands ensembles et des équipements du pouvoir qui les accompagnent, mais également celle du documentaire et des images qui font perdurer inlassablement le fantasme d’une zone mal famée où les habitant.e.s seraient destine.e.s à se confondre indéfiniment à des blocs sans voix ni avenir, sans pensée ni capacité d’envol.
Il sera ici plutôt question des usages et des non-usages, de manières de faire avec la vie là où on est, de créer un laboratoire de formes fictionnelles, ou ce que nous avions à raconter du monde et nous mêmes, cesse d’être méprisé… » Lotte Arndt

Une séance conçue avec le service recherche et mondialisation, la bibliothèque Kandinsky, le service de collection des films du Centre Pompidou et l’Espace Khiasma.
Avec le soutien de l’association A demeure, dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires-Fondation de France et du Centre national des arts plastiques.

Remerciements :
Alejandra Riera, Valérie Cudel (Les nouveaux commanditaires, éditions Captures), Lotte Arndt, Muriel Combes, Olivier Marboeuf (Khiasma), Mica Gherghescu (Bibliothèque Kandinsky), Jonathan Pouthier (MNAM CCI Film) et Cécile Zoonens (service recherche et mondialisation, Centre Pompidou).

Images extraites des matériaux de l’enquête (archives a.r.)

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septembre 2018


Édito :


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Alice Diop's "Vers la tendresse" wins Creteil women's film festival award

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Lettre au Maire de Grigny

« L’ambassade du PEROU à Ris-Orangis est un repère – un espace visible – et un observatoire – un lieu qui regarde -. Décrire ce qui a lieu dans un bidonville situé sur le territoire européen, telle est l’ambition de ce blog. Exactement, il s’agit de décrire l’humanité qui a lieu, l’humanité qui fait lieu » (décembre 2012). Le 3 avril 2013, tout a été détruit, sauf l’essentiel. A Grigny, où vivent aujourd’hui les familles, nous continuons d’œuvrer pour que l’on construise enfin.

Découvrez ici, la dernière lettre de Sébastien Thiéry, coordinateur du PEROU, au Maire de Grigny. Une invitation au dialogue sur le devenir des familles de Roms présentes dans le bidonville.

19.12.2013

Butler & Mirza shorlisted for Art Mundi 6 prize !

Félicitations à Butler&Mirza pour leur pré-sélection pour le prix Art Mundi 6. On leur souhaite de tout cœur de le remporter pour mener à bien tous leurs projets et nous surprendre encore.
Rapellons que le duo d’artiste avait exposé leur oeuvre Hold Your Ground à Khiasma, dans le cadre de notre exposition de rentrée, Rendez-vous : sortie de mon corps.
Plus d’informations ici !

28.11.2013

Notre cycle POSSESSIONS s'installe sur le blog du Monde

En place depuis le 12 novembre 2013, notre cycle Possessions a fait parler de lui dans les pages du blog du Monde. Sous la plume d’Isabelle Regnier, découvrez, ou redécouvrez l’identité de cet évènement qui déplace le genre documentaire, entre projections et performances.

Pour découvrir l’article, c’est ici
Et pour suivre le déroulement de notre programmation jusqu’au 12 décembre, c’est là !

 

28.11.2013

Mathieu K. Abonnenc à Beaubourg

« An Italian Film (Africa Addio) » de Mathieu K Abonnenc sera projeté demain au Centre Pompidou dans le cadre d’une séance du Peuple qui manque. Rappelons que l’artiste présente également sa vidéo dans le cadre de notre exposition « Rendez-vous : sortie de mon corps » et qu’elle reste visible jusqu’au 12 décembre 2013. La caméra Red utilisée pour le tournage confère une qualité exceptionnelle à l’image qui vient renforcer le propos percutant du film. En ce concentrant sur le cuivre, qui fut l’une des causes de la guerre de Sécession au Katanga, et, auparavant, la raison de l’intérêt des Occidentaux pour la R.D.C, l’artiste reconstitue un épisode de l’histoire du capitalisme et de ses mécanismes, montrant les effets de l’industrialisation par des nations européennes sur des pays et des populations colonisés. http://www.lepeuplequimanque.org/thousand/27-11-13

15.11.2013

Nos artistes hors les murs !

Jusqu’au 12 décembre 2013, Khiasma accueille en son sein l’exposition collective « Rendez-vous : sortie de mon corps ». À cette occasion, Hicham Benohoud, photographe, expose « Version soft » une série de 5 images qui présentent calmement et fermement son malaise face à sa situation, à sa culture, et  à son pays. Mais en parallèle, l’artiste expose également à Casablanca « Ânes situ », une série de photographies qui fait écho au statut de l’homme au Maroc.
À découvrir ici !

05.11.2013

Mon voisin est un artiste

En lieu et place du traditionnel C’est dimanche ! – le cinégoûter organisé à l’Espace Khiasma chaque dernier dimanche du mois – Fantazio se propose de créer un habillage musical interactif à partir d’un montage de films muets.

« On part de rien. Un son arrive : on peut se coincer dedans, se prendre les pieds dedans, mourir dedans tout de suite. Si un deuxième son sur lequel on pourrait se reposer ne surgit pas, tout s’arrête. Plus de transformation possible. L’improvisation ne peut pas vivre sans entraide. En situation de guerre, d’urgence, de panique, soit on reste pétrifié passif, soit on improvise : on prend en main la situation, on se mouille, on laisse de côté à la minute la force rongeante du regard sur soi. »

Dimanche 23 novembre 2013 à 16H00
Espace Khiasma, 15 rue Chassagnole, 93260 Les Lilas

06.08.2013

Le cri de la fougère

Depuis janvier 2013, Hélène Coeur, Célio Paillard et Frédéric Mathevet mènent un atelier sonore dans le quartier des Fougères (Paris 20e), avec une classe de CE2-CM1 de l’école Le Vau. Au cours de cette première année d’ateliers, les participants apprennent à «écouter et jouer leur quartier », faisant travailler leurs oreilles mais aussi leur corps et leur imagination. Une expérience mise en récit par les artistes sous la forme d’un feuilleton dessiné. Découvrez au format pdf :

Episode 1 : Le cri de la Fougère

Episode 2 : Interlude 

Découvrez la présentation de l’atelier sur le site de L’Autre Musique

Un projet soutenu par la Fondation de France.

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