FR


EN

Chargement

Archive

Ciné 104 (Pantin)

dim. 8 décembre 2013

18H30


Le Silo # 4 / Le peuple qui manque


Projection

Dans le cadre du Cycle Possessions



Arthur Omar –  Barbare et à nous. Possession, dépossession et repossession tropicalistes

En présence du réalisateur. 

Focus : cinéma lusophone

 

Dans le cadre du projet POSSESSIONS, Le Silo propose quatre programmes de films sur les différents aspects de l’état de Possession du corps physique et communautaire. Quatre moments où se décline une réflexion sur les corps possédés et possesseurs, tantôt surface d’inscription des visions postcoloniales, tantôt acteurs de la réappropriation des structures de la collectivité et de la démocratie directe. Quatre temps d’écriture visuelle qui nouent des liens tout à la fois anachroniques et improbables entre l’animisme des tropiques et les forces mobilisatrices de l’appel communautaire.
La proposition du Silo est suivie du film Congo, proposé par le collectif Le peuple qui manque.

 

 

Reserver





Saisissez le nombre de personnes pour la réservation :



 

Arthur Omar, Triste Tropique (1974)

Film-collage, au carrefour du documentaire et du cinéma expérimental. Triste Tropique est la radicalisation de l’association libre : la voix-off de la bande sonore maintient une tension permanente avec la bande d’images, dans un jeu dont l’humour et le refus de la méthode font penser à la poésie d’Oswald de Andrade, un des piliers du Mouvement Anthropophage des années 1920 et source majeure d’influence pour le Tropicalisme des années 1970 dont Omar fait partie. En effet, le parcours de l’écrivain brésilien est proche de celui de Docteur Arthur, protagoniste du film. Il est un médecin qui quitte le Brésil pour étudier en France et devient ami d’André Bresson – Oswald avait vécu à Paris, où il tisse des liens avec les surréalistes. La référence à Lévi-Strauss va au-delà du titre : le cinéaste interpelle l’anthropologue, le critique en l’absorbant, dans un rapport à l’ethnocentrisme européen qui fait écho au « Manifeste de la poésie Bois Brésil », d’Oswald de Andrade, qui commence ainsi : « La Poésie existe dans les faits. Les cabanes de safran et d’ocre dans les verts de la Favela, sous le bleu cabralin, sont des faits esthétiques. Le Carnaval de Rio est l’événement religieux de la race. Bois Brésil. Wagner se noie devant les cortèges de Botafogo. Barbare et à nous. La riche formation ethnique. Richese végétale. Le minerai. La cuisine. Le vatapá, l’or et la danse ».

Lucia Monteiro

 

Arthur Omar, Congo (1972)

On sait combien le tournant postmoderne de l’anthropologie, en passant d’un paradigme emprunt de positivisme à un paradigme constructiviste, a défait les régimes d’autorité et de vérité de la représentation anthropologique, sa prétention à l’objectivité scientifique. Simultanément, les artistes ont accompagné cette « décolonisation épistémologique » de l’anthropologie. A cet égard, la critique de l’authenticité visuelle formulée par le cinéma d’Arthur Omar, anthropologue de formation, a constitué une des ressources les plus radicales pour déconstruire l’évidence du visible, celle-là même à laquelle  l’anthropologie visuelle a longtemps prétendu, aspirant à représenter de manière transparente et réaliste les cultures qu’elle ethnographiait.

Congo, premier film réalisé par Arthur Omar en 1972, dévorait la critique de la représentation déployée par le cinéma  expérimental pour une mise en  crise de l’anthropologie coloniale. Film antidocumentaire optant pour une stratégie soustractive – presque entièrement constitué d’intertitres, organisés en séries dialectiques de concepts-, la danse rituelle afrodescendante de la Congada n’y était jamais montrée. Via la dénaturalisation des instances d’enregistrement, de description et de connaissance, Arthur Omar mettait à jour les conditions du visible et l’architectonique du regard de l’ethnographe, posant les bases d’un cinéma libéré de la prédation visuelle.

Kantuta Quirós et Aliocha Imhoff

 

Biographie

Arthur Omar de Noronha Squeff est photographe, artiste multimédia. Diplômé en sociologie, il travaille avec différents langages: cinéma, vidéo, photo, installations, musique, poésie et dessin. Il écrit également des essais et ses réflexions théoriques sur l’art. En 1974, il tourne un long-métrage, Triste Trópico, sélectionné en 1982 pour la rétrospective du cinéma brésilien du Festival des Trois Continents de Nantes. Lors de la 24a Bienal Internacional de São Paulo [Biennale Internationale de São Paulo], il présente l’ensemble de photographies Antropologia da Face Gloriosa [Anthropologie de la Face Glorieuse], un panneau de 99 images réalisées au cours de ces 20 dernières années, en noir et blanc. Certaines de ces images sont retravaillées dans la série en couleurs A Pele Mecânica [La Peau Mécanique], 2003. Il reçoit le prix de l’Association Pauliste des Crítiques d’Art – APCA, pour les expositions O Esplendor dos Contrários [La Splendeur des Contraires] et Fracções de Luz [Fractions de Lumière], de 2001. Il publie les livres de photographie Antropologia da Face Gloriosa, 1998, O Zen e a Arte Gloriosa da Fotografia [Le Zen et l’Art Glorieux de la Photographie], 1999, et O Esplendor dos Contrários, 2002.

 

Informations pratiques

104 Avenue Jean Lolive, 93500 Pantin
01 49 15 40 25
www.cine104.com

Plein tarif : 6€ Abonnés : 5€ Prix réduit : 4€

Accès
Métro ligne 5 : Eglise de Pantin
bus 249, 179 , 61

Télécharger le programme complet de Possessions en pdf

Logocine104réduit Sans_Cartouche_LogosNoirs

 

 

Rendez
vous



Phantom

Khiasma est soutenu par :

La Région Île-de-France
Le Département de la
   Seine-Saint-Denis
La DRAC Île-de-France
La Ville des Lilas
La Ville de Paris
La Mairie du 20è
Paris Habitat
La Fondation de France

Khiasma est membre du réseau TRAM et partenaire de Paris-Art.

septembre 2018


21.06.2016

«Tentative d’évasion» de Vincent Chevillon sur le massif du Sancy

Dans le cadre de la manifestation Horizons, l’oeuvre monumentale de Vincent Chevillon Tentative d’évasion est installée jusqu’à fin septembre sur le massif du Sancy, en Auvergne (http://www.horizons-sancy.com/).

11.04.2016

« De commencements en commencements » reçoit l’aide du film court de la Seine-Saint-Denis

Le film de Simon Quéheillard, De commencements en commencements, vient de recevoir l’aide au film court du département de la Seine-Saint-Denis. Après une belle post-production, une avant-première de cet hommage au burlesque arrivera très bientôt sur les écrans lilasiens !

28.03.2016

« Vers la tendresse » d’Alice Diop primé au festival du film de femmes de Créteil

Développé au cours d’une résidence d’Alice Diop à Khiasma, le film Vers la tendresse a reçu le Prix INA réalisatrice créative du meilleur court métrage francophone et le Prix du public du meilleur court métrage français. Bravo !

17.03.2014

Lettre au Maire de Grigny

Initiative du collectif le PEROU

« L’ambassade du PEROU à Ris-Orangis est un repère – un espace visible – et un observatoire – un lieu qui regarde -. Décrire ce qui a lieu dans un bidonville situé sur le territoire européen, telle est l’ambition de ce blog. Exactement, il s’agit de décrire l’humanité qui a lieu, l’humanité qui fait lieu » (décembre 2012). Le 3 avril 2013, tout a été détruit, sauf l’essentiel. A Grigny, où vivent aujourd’hui les familles, nous continuons d’œuvrer pour que l’on construise enfin.

Découvrez ici, la dernière lettre de Sébastien Thiéry, coordinateur du PEROU, au Maire de Grigny. Une invitation au dialogue sur le devenir des familles de Roms présentes dans le bidonville.

 

19.12.2013

Butler & Mirza en lice pour le prix Art Mundi 6

Félicitations à Butler&Mirza pour leur pré-sélection pour le prix Art Mundi 6. On leur souhaite de tout cœur de le remporter pour mener à bien tous leurs projets et nous surprendre encore.
Rapellons que le duo d’artiste avait exposé leur oeuvre Hold Your Ground à Khiasma, dans le cadre de notre exposition de rentrée, Rendez-vous : sortie de mon corps.
Plus d’informations ici !

28.11.2013

Notre cycle POSSESSIONS s’installe sur le blog du Monde

Article d'Isabelle Regnier

En place depuis le 12 novembre 2013, notre cycle Possessions a fait parler de lui dans les pages du blog du Monde. Sous la plume d’Isabelle Regnier, découvrez, ou redécouvrez l’identité de cet évènement qui déplace le genre documentaire, entre projections et performances.

Pour découvrir l’article, c’est ici…
Et pour suivre le déroulement de notre programmation jusqu’au 12 décembre, c’est là !

 

28.11.2013

Mathieu K. Abonnenc à Beaubourg

Séance du Peuple qui manque

« An Italian Film (Africa Addio) » de Mathieu K Abonnenc sera projeté demain au Centre Pompidou dans le cadre d’une séance du Peuple qui manque. Rappelons que l’artiste présente également sa vidéo dans le cadre de notre exposition « Rendez-vous : sortie de mon corps » et qu’elle reste visible jusqu’au 12 décembre 2013. La caméra Red utilisée pour le tournage confère une qualité exceptionnelle à l’image qui vient renforcer le propos percutant du film. En ce concentrant sur le cuivre, qui fut l’une des causes de la guerre de Sécession au Katanga, et, auparavant, la raison de l’intérêt des Occidentaux pour la R.D.C, l’artiste reconstitue un épisode de l’histoire du capitalisme et de ses mécanismes, montrant les effets de l’industrialisation par des nations européennes sur des pays et des populations colonisés. http://www.lepeuplequimanque.org/thousand/27-11-13

15.11.2013

Nos artistes hors les murs !

Exposition “Ânes situ” de Hicham Benohoud

Jusqu’au 12 décembre 2013, Khiasma accueille en son sein l’exposition collective « Rendez-vous : sortie de mon corps ». À cette occasion, Hicham Benohoud, photographe, expose « Version soft » une série de 5 images qui présentent calmement et fermement son malaise face à sa situation, à sa culture, à son pays. Mais en parallèle, l’artiste expose également à Casablanca « Ânes situ », une série de photographies qui fait écho au statut de l’homme au Maroc.
À découvrir ici !

05.11.2013

Mon voisin est un artiste

Ciné-concert

En lieu et place du traditionnel C’est dimanche ! – le cinégoûter organisé à l’Espace Khiasma chaque dernier dimanche du mois – Fantazio se propose de créer un habillage musical interactif à partir d’un montage de films muets.

« On part de rien. Un son arrive : on peut se coincer dedans, se prendre les pieds dedans, mourir dedans tout de suite. Si un deuxième son sur lequel on pourrait se reposer ne surgit pas, tout s’arrête. Plus de transformation possible. L’improvisation ne peut pas vivre sans entraide. En situation de guerre, d’urgence, de panique, soit on reste pétrifié passif, soit on improvise : on prend en main la situation, on se mouille, on laisse de côté à la minute la force rongeante du regard sur soi. »

Dimanche 23 novembre 2013 à 16H00
Espace Khiasma, 15 rue Chassagnole, 93260 Les Lilas

06.08.2013

Le cri de la fougère

Feuilleton dessiné

Depuis janvier 2013, Hélène Coeur, Célio Paillard et Frédéric Mathevet mènent un atelier sonore dans le quartier des Fougères (Paris 20e), avec une classe de CE2-CM1 de l’école Le Vau. Au cours de cette première année d’ateliers, les participants apprennent à «écouter et jouer leur quartier », faisant travailler leurs oreilles mais aussi leur corps et leur imagination. Une expérience mise en récit par les artistes sous la forme d’un feuilleton dessiné. Découvrez au format pdf :

Episode 1 : Le cri de la Fougère

Episode 2 : Interlude 

Découvrez la présentation de l’atelier sur le site de L’Autre Musique

Un projet soutenu par la Fondation de France.

Rubriques

 

Contenus