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ArticleAmis, artistes & alliés

Amis, artistes et alliés | Mai 2018

Ils sont passés par Khiasma, découvrez leur actualité.

Ils sont nos amis et alliés, sont passés par Khiasma et continuent de faire de belles choses ailleurs. Découvrez leur actualité.

Rencontrons nous ! 

Le gouvernement mise sur l’hypothèse d’une victoire par écrasement, foyer après foyer, de tout ce qui se dresse. Il entend verrouiller l’horizon comme il nasse un 1er Mai. Il pousse l’abus jusqu’à s’approprier ce mot « révolution » pour nommer sa gestion de l’apocalypse promise. Il s’agit de produire un effet d’étouffement, avec et sans gaz. De renvoyer à la barbarie, à l’anomalie, à la « violence », ce qui ne se soumettra pas, ce qui trace sa route, ce qui s’éprouve de rage. 

Ce qui bouillonne en ce moment sous la surface du social est en excès sur toutes les rhétoriques – politiques, militantes, économiques ou syndicales. Toute révolution commence par la prise des rues, des lieux, de la parole. Par l’expérimentation de nouvelles manières, par l’exploration de ce qui déborde les frontières et pratique d’autres rythmes pour y retrouver le désir. 

Dans le mouvement en cours, les lieux dits « culturels », eux qui sont censés donner à sentir d’autres horizons, sont restés curieusement en retrait. Un théâtre qui porte le nom d’un horizon possible, celui de la Commune, s’est ouvert lundi 30 avril à la veille d’un 1er Mai de manifestation, à la rencontre entre toutes les composantes du mouvement en cours, à la prise de parole de ceux qui n’en sont pas les professionnels. 

Il s’agit de se dire la situation qui nous est faite, et comment nous allons la renverser. Comment nous allons ouvrir l’espace d’autres vies. Puisque le gouvernement lui-même, par sa volonté d’affrontement, nous met devant cette alternative : soit lui, soit nous. 

A l’initiative d’une multiplicité d’individus et de collectifs qui œuvrent à la connexion des foyers de luttes en cours, le théâtre de La Commune ouvre ses portes vers cet appel : 

Rencontrons-nous ! 

Prochain rendez-vous, dimanche 6 mai à 18h00 au Théâtre de l’Échangeur à Bagnolet. 

Global ’68 à Paris, Nanterre et Londres

1968 fut une année de luttes, d’insurrections, d’offensives et de manifestations contre le capitalisme et l’impérialisme dont la guerre du Viêt Nam fut l’épicentre. La démocratie, l’égalité et l’émancipation y gagnèrent mais ces luttes rencontrèrent aussi une répression brutale et meurtrière. Des récits révisionnistes ont cherché à effacer la violence policière et la mort de combattants, à estomper le rôle des ouvriers, des femmes, des étudiants et des peuples autochtones, et à éliminer l’importance de l’anti-Américanisme comme de l’anti-impérialisme et de l’anticapitalisme, ainsi que les profondes influences qu’eurent ces mouvements sur les guerres de libération en Algérie, en Amérique Latine et au Viêt Nam.

En organisant le colloque Global ’68,  Françoise Vergès, habituée de Khiasma, que l’on accueillait récemment lors d’un workshop proposée par Nadia Yala Kisukidi, Marcus Rediker, Oscar Guardiola-Rivera et Sylvie Robic proposeront une série de conférence où seront analysés les mouvements et les transformations profondes dans les domaines politique et culturel qui ont fait de 1968 une année extraordinaire au niveau mondial. Trois notions seront au centre des discussions : solidarité, histoire globale et histoire d’en bas.

Toutes les informations ici.

Réécoutez Françoise Vergès sur la r22 Tout-monde.

Photogramme de Foyer, Ismaïl Bahri, 2016

Ismaïl Bahri, de Tunis à Bruxelles

Les jeux de ficelles des amis et alliés passent ce mois-ci dans les mains d’Ismaïl Bahri pour proposer un nouveau motif à Tunis. C’est en compagnie d’Olivier Marboeuf, suite à une invitation des Ateliers Coteaux, qu’il montrera Spell Reel, film de Filipa César construit à partir de matériaux audio-visuels témoignant de la naissance du cinéma Guinéen sous l’impulsion d’Amilcar Cabral, leader de la libération assassiné en 1973. Rendez-vous le 12 mai à 17h00 !

Autrement, c’est au Kunsten Festival des Arts qu’il faudra être deux jours plus tard, le 14 et le 15 mai, pour découvrir son travail. Pour le festival, qui l’amène pour la première fois à Bruxelles, Ismaïl Bahri compose un programme de trois films récents qui nous plongent dans le langage cinématographique et trace une ligne hypothétique entre le calme instable de Tunis avant et après la révolution.

Écouter le dernier Lundi de Phantom d’Ismaïl Bahri à Khiasma, enregistré en janvier 2018 : 

Écouter Filipa César retraverser les écrits agronomiques d’Amilcar Cabral lors du séminaire Black Lens :

 

Le Films du mondes / 50 cinétracts + 1 par Frank Smith

Les cinétracts sont, а l’origine, des films de banc-titre réalisés а la prise de vues а partir de documents photographiques de l’actualité nationale et internationale, une initiative lancée en mai 1968 par le cinéaste Chris Marker.

Les Films du monde renouent avec cette expérience cinématographique, tant poétique que politique, en se concentrant sur les failles du monde contemporain. Selon leur protocole, les cinétracts devaient « contester-proposer-choquer-informer-interroger-affirmer-convaincre-penser-crier-dénoncer-cultiver » afin de « susciter la discussion et l’action ».

Dans le cadre des cinquante ans de mai 1968, Frank Smith réactive cette forme à Genève et Bagnolet. Toutes les informations sont ici. 

En attendant, nous pouvons toujours nous réécouter ses passages à Khiasma lors des festivals de littérature Relectures et Hors Limites.

Afrikadaa présente l’African Art Book Fair à la biennale de Dakar

Alors que vous les aviez peut-être rencontrés en 2015 lors de leur intervention au 4ème Lundi des revues à Khiasma, la revue d’art AFRIKADAA en partenariat avec la biennale de Dakar est fière d’annoncer la troisième édition de l’African Art Book Fair (AABF). La manifestation se tiendra du 3 au 6 mai 2018 au sein de la 13e biennale internationale d’art contemporain de Dakar à la Maison de la Culture Douta Seck. C’est la première fois que la biennale de Dakar se dote d’un espace de publication dédié à la production critique et aux publications d’art.

Le projet Afrikadaa est, entre autres, mené par Pascale Obolo que vous pouvez réecouter sur la r22 Tout-monde lors de la première Black Code Session autour du film Black Code / Code Noir de Louis Henderson. 

Extrait de la « Cartographie de l’animation » de Emma Marabet

Le troisième numéro de la revue Corps-Objet-Image sort en imprimé 

Début février, l’équipe de Corps-Objet-Image, espace de recherche et d’expérimentation porté par le TJP de Strasbourg, préparait ses projets à venir à l’espace Khiasma, dans le cadre de notre programme Plateforme. Dans le même temps, les imprimantes marquait l’histoire de la revue pour vous proposer aujourd’hui une version imprimé du troisième numéro autour des animismes. Vous pouvez la retrouvez gratuitement en ligne ou la commander ici. 

Il se passe quelque chose.
L’insistance nouvelle de certaines expériences (Drumm).
Le déraillement de ce que l’on présente comme notre «naturalisme moderne», notre manière de faire l’expérience
du monde, des êtres et des choses qui le peuplent.
Il se passe peut-être déjà ceci: comme une ré-animation,
des résurgences fragiles, éphémères ou maladroites d’animisme. Certaines choses, certains êtres, certaines forces nous parlent, nous font signe.
Le besoin d’un monde à réanimer, voilà où nous en sommes.
Il serait comme temps d’assumer le fait que nous n’avons jamais cessé d’entretenir par certaines de nos pratiques un monde peut-être pas enchanté mais bien plus densifié de présences qu’on ne le croyait. Temps de repenser la carte de répartition des forces, des aptitudes, des capacités entre les vivants,
les choses, les invisibles, les forces cosmiques…
et nourrir la possibilité de nouveaux cosmogrammes. 

Préambule de l’édito écrit par Jérémy Damian dont la voix résonne encore sur la r22 Tout-monde : 

Katia Kameli à Marseille

Tout au long du mois de mai, l’exposition collective Salon du Salon #15 – Last cry aborde la question de l’identité de l’Homme une fois défaite de son emprise symbolique. Elle met en perspective diverses prises de paroles, détournées, silencieuses. L’exposition participe de l’intime, du quotidien, fait lien et rapport entre privé et personnel. Cette exposition est une phase de recherche où Salon du Salon, la commissaire invitée, les artistes et visiteurs sont invités à porter leur attention vers l’Homme, sa personnalité, sa pudeur, sa situation d’individu dans une communauté d’individus.

Aux côtés de Dominique Blais, Patrick Lefèbvre, Marianne Mispelaëre, Matthieu Saladin, Félix González-Torres, Sarah Venturi, Katia Kameli présentera son travail dont les dernières recherches sont à écouter sur la r22 Tout-monde, en dialogue avec Marie-José Mondzain, lors de son passage à Khiasma en septembre 2017 :